Le recueil Plus ou
moins homme (1950) rassemble de nombreux
articles et conférences prononcés et écrits
entre la Libération et 1950. Le plus important
de tous est une conférence que Vercors prononça
à Aix en Provence, et qu'il intitula La
Sédition humaine,
dont je décline dans cette page les enjeux
principaux.
APPROCHE
DE LA SEDITION HUMAINE
Origine et objectif de La Sédition humaine
De cette première pierre à
l’édifice conceptuel vercorien aux prolongements et approfondissements
ultérieurs
LE
CONCEPT VERCORIEN DANS LA SEDITION
HUMAINE : UNE VISEE MATERIALISTE SCIENTIFIQUE ET PHILOSOPHIQUE
Qu’est-ce qu’être un homme ?
Qu’est-ce qu’agir en homme ?
BILAN PROVISOIRE:
ENTRE MATERIALISME ET IDEALISME
I
APPROCHE DE LA SEDITION HUMAINE
1)
Origine et objectif de La Sédition humaine
La
Sédition humaine fut
l’aboutissement d’une longue réflexion engendrée par l’expérience de la Seconde
Guerre mondiale et du nazisme. Le traumatisme de ce conflit majeur
de l’Histoire amena Vercors à s’engager dans la Résistance intellectuelle, puis
à s’interroger sur la spécificité de l’homme, alors même que le dessinateur de La Danse des vivants des années 30
refusait toute action, vaine dans ce vaste Cosmos sans signification. La guerre
lui apporta un démenti, titre symbolique de l’une de ses nouvelles publiées
dans Les Yeux et
la Lumière (1948). Il posa ainsi les
bases de sa réflexion dans cet essai de 1949 et l’enrichit ensuite constamment,
tant dans ses œuvres théoriques que dans ses fictions, par l’exigence
d’inscrire sa démarche dans un matérialisme scientifique et philosophique. Sa
correspondance, publiée ou encore inédite, porte l’empreinte de ses débats
passionnés et de son questionnement inlassable.
A la Libération,
Vercors comprit l’urgence d’une définition de l’humain. Néanmoins, les méandres
de sa pensée prirent quatre années pour s’affermir. Les éclaircissements se
firent en trois étapes majeures dont le point d'aboutissement fut son essai La
Sédition humaine (1949) :
-
En 1946, face à un film anglais,
Question de vie ou de mort,
l’écrivain saisit qu’il n’existe aucune commune mesure entre l’Univers et
l’homme, qu’il fallait donc prendre en compte l’homme, et l’homme seul.
-
En 1947, au
cours d’une promenade automnale, Vercors rencontra un grillon en passe de
mourir de froid. Il conclut alors subitement que la nature abandonne toutes ses
créatures, mais que, contrairement à l’animal, l’homme ne se soumet pas à cette
fatalité.
-
En 1948, en Allemagne, Vercors ne
réussit pas à convaincre la jeunesse allemande que le nazisme avait fait passer
la qualité d’Allemands avant la qualité d’hommes. Il dut donc encore réfléchir
une année entière avant de dégager ce qui, selon lui, fonde la distinction
entre homme et animal.
Point d’orgue de sa
pensée, La Sédition humaine livre une base plus aboutie. Cet essai était
initialement un discours écrit en septembre 1949 prononcé le 25 novembre 1949 à
l'Université d'Aix-en-Provence sur les instances de Jules Isaac, puis publié
par Jean Ballard dans le numéro 297 des Cahiers
du Sud. Dans Les Nouveaux Jours, le
mémorialiste précise que ce texte fut écrit en vacances pendant la semaine
qu'il passa avec Rita dans les Dolomites, après avoir assisté en août à la
Biennale du cinéma à Venise et avant de se rendre au Congrès international des
PEN-Clubs en septembre.
2)
De cette première pierre à
l’édifice conceptuel vercorien aux prolongements et approfondissements
ultérieurs
Vercors s’engagea donc à trouver la définition de
l’homme, définition jusqu’alors inexistante. Il posa les fondements, jamais
reniés, d’une théorie des limites entre homme et animal, dans La Sédition humaine en 1949.
La Sédition
humaine constitue le point de départ de sa réflexion sur les frontières
entre l'animal et l'homme, réflexion qu'il ne cessera dès lors d'examiner sous
divers angles. Aussi beaucoup de ses fictions sont-elles des mises en pratique
imaginaires de ses conceptions théoriques : d’abord son récit La Puissance du jour
(1951), suite possible de la nouvelle Les Armes de la nuit qui finissait en 1946 sur une interrogation
douloureuse du narrateur n’arrivant pas à définir ce qu’est être un
homme ; puis dans son roman philosophico-scientifique Colères ; de façon moins
confidentielle auprès du public dans les deux contes philosophiques Les
Animaux dénaturés et Sylva.
A chaque fois, Vercors établit son concept dans
un cadre naturaliste. Ses conceptions philosophiques ont vocation à être
toujours subordonnées aux résultats scientifiques. C’est très logiquement que
le matérialisme scientifique devint le sujet central de ses essais ultérieurs (Sens et non sens de l’Histoire, 1971 et
réédition en 1978 ; Ce que je crois,
1975), et dans ses échanges épistolaires, que ces échanges soient restés
jusqu'à présent inédits, ou qu’ils aient été publiés. Deux échanges majeurs ont
été regroupés et mis à la disposition du public : Les Chemins de l’Être (1965) et Questions
sur la vie à messieurs les biologistes (1973), respectivement en
collaboration avec le croyant Paul Misraki et le biologiste Ernest Kahane.
II
LE CONCEPT VERCORIEN DANS LA SEDITION
HUMAINE : UNE VISEE MATERIALISTE SCIENTIFIQUE ET PHILOSOPHIQUE
En préambule de La
Sédition humaine, Vercors se tint à un principe, celui de fonder une
définition impérative de l'homme partagée par tous, qui devra induire une
éthique universelle non pas « relative
aux états transitoires et changeants des sociétés diverses, mais bien
quasi-absolue puisque relative à la qualité d'homme en soi ».
Vercors conduit sa réflexion en deux phases majeures successives. Il se
demande d'abord ce qu'est un homme, puis ce que signifie agir en
homme.
1)
Qu’est-ce qu’être un homme ?
La Sédition humaine pose une première pierre décisive à un édifice
qui se construisit durant une quarantaine d'années, en interaction avec des
penseurs de diverses disciplines. Cet essai offre une définition méthodologique
rigoureuse et fournit un cadre général, avec des éléments de base intangibles
au cours des années et d'autres beaucoup moins étudiés, sur lequel ses
interlocuteurs le forceront, par de pertinentes remarques, à revenir pour
préciser, approfondir ou infléchir.
Dans La Sédition humaine, Vercors inscrit notre ancêtre dans une fable
anthropologique. Il décrit l’anthropoïde avant qu'une barrière, par la suite
infranchissable, ne s'élève entre l'homme et l’animal. Semblable aux autres
animaux, cet anthropoïde ne faisait qu'un avec la nature. Certes il était doté
d'une certaine conscience de soi, mais tout juste destinée à répondre aux
besoins immédiats. Ce « morceau de
nature » agissait par instinct de conservation et obéissait à son innéité,
sans se poser de questions. Dans le sillage de L'Origine des espèces
(1859) de Charles Darwin, à la suite de tous ces penseurs philosophes et
scientifiques en croisade contre les dogmes, au péril de leur vie, Vercors
installa notre ancêtre au même rang que les autres animaux, dans l’arborescence
foisonnante des espèces. Il confirme
le principe darwinien de l’origine animale de l’humanité et d’une
différenciation des espèces s’adaptant à la modification de leur milieu. Il
souscrit à la sélection naturelle des espèces et suggère en filigrane que la
marche à l’humanité aurait pu ne pas advenir.
Mais, à un moment donné de l’évolution,
une rupture se produisit :
« Un
beau jour, la conscience de soi de l'anthropoïde s'est éveillée à sa
condition »
Cette phrase lapidaire, presque sous forme d’une sentence péremptoire,
dénote le caractère abrupt du phénomène, vecteur d’une frontière désormais
infranchissable entre l’animal et celui qui pourra obtenir le statut
spécifiquement humain. Exprimée ainsi, cette rupture coupe ce long continuum
entre animal et anthropoïde que Vercors décrivait en un passé itératif.
Hominions et animaux se ressemblaient par leur caractère atavique immuable. Et
s’ils avançaient ensemble dans de menus progrès, avec de longues périodes de
stagnation, cela s’inscrivait toujours dans l’automatisme de la lutte pour la
vie. Aussi, dans La Sédition
humaine, le raccourci entre ce continuum millénaire et
cette soudaine rupture, que Vercors n’expliquait pas, se présente-t-il comme un
saut, implicitement connoté comme un saut qualitatif. Aux yeux de beaucoup de
ses lecteurs, ce saut apparut comme un phénomène subit, car surgi en un point
ponctuel porté sur la frise commune des espèces, mais inexplicable quant à la
datation précise et à la cause naturelle. C’était forcément susciter des débats,
en particulier avec Paul Misraki dans Les Chemins de
l’Etre. Certains comme Misraki s’engouffrèrent dans la faille
argumentative, et dérivèrent vers une intervention supérieure – autrement dit
divine –, là où Vercors voulait proposer un raisonnement
immanentiste.
Pour qu’un beau jour la conscience de soi de notre ancêtre s’éveille,
il a fallu que « quelque chose [se produise] ». Si Vercors ne va pas
plus loin dans La Sédition
humaine et laisse le phénomène surgir ex nihilo et ex abrupto, en revanche il s’expliqua
auprès de Misraki : ce « quelque chose [qui] s’est produit
dans l’encéphale » correspondrait au fait que le cerveau a fait le pas
de la réflexion par nécessité. L’hominion est déterminé par le milieu. Ce « morceau de nature »
qu’était l’hominion dépendait des interactions du milieu sur son existence
quotidienne. Or, selon Vercors, si le cerveau a dû « déborder » de son programme primaire, simple et
statique, c’est parce que notre ancêtre s’est trouvé face à un bouleversement
du milieu naturel, un événement climatique selon Vercors. Les perturbations
climatiques et géologiques éradiquèrent de nombreux hominions soumis à leur
environnement naturel, sauf « ceux
qui génétiquement ont pu se servir de leur encéphale pour des tâches
nouvelles ». Les progrès de la fonction intelligente du cerveau,
corollaire de la conscience de soi, résultèrent donc de cette difficulté
climatique nouvelle à laquelle l’hominion se trouva mis en présence et qu’il
dut surmonter pour survivre.
Sa correspondance avec Ernest Kahane – Questions
sur la vie à messieurs les biologistes –
confirma les propos qu’il tint à Paul Misraki. Vercors et ses correspondants se
préoccupèrent principalement de disputer sur la façon dont la matière a pu
devenir pensée au cours de l’évolution.
Les conditions climatiques eurent des incidences majeures sur le mode
de vie des hordes hominiennes, sur leurs stratégies adaptatives (vie
communautaire resserrée, industrie, communication accrue) corrélées par un « lent élargissement du champ
cérébral ».
Le « Un beau jour, la conscience de soi de
l'anthropoïde s'est éveillée à sa condition. Un beau jour, une furtive
interrogation a traversé sa sombre cervelle » suggère la présentation passive de notre ancêtre
face à ce phénomène neurobiologique. Selon la tournure grammaticale de ces
phrases, la révolution cérébrale s'est faite bien sûr en lui, mais en dehors de
lui, c'est-à-dire en dehors de sa volonté. La révolution cérébrale est
présentée en dehors de la volonté de l’hominion, avant le surgissement d’une
véritable conscience.
Dès lors, pourvu d’un cerveau frisé, l’hominion constata son ignorance,
puis dans le même mouvement un être qui refusa cette ignorance. Il conquit son
statut d’humain par son refus d’ignorer :
« Ce que nous
appelons « homme », c’est cette conscience de soi révoltée contre le
sort qui lui est fait, impitoyable te trompeur »
Ainsi, pour l’écrivain, le résidu fondamental de l’homme, c’est cette
révolte. Notre ancêtre passe alors de l’hominisation à l’humanisation. La Sédition
humaine livra le bilan brut de ses méditations. L’essai Ce que je crois revient sur le travail préparatoire de Vercors. Dans cet essai de 1975,
l’écrivain raconte qu’il recensa en effet tous les éléments communs aux hommes
et aux animaux, en même temps qu’il collectait tout ce qui rend les hommes
différents les uns des autres, méthode objective de découverte du résidu
vraiment spécifique dans le comportement humain.
Double ignorance :
-
Ignorance du
monde, et la libido sciendi pour déchiffrer l’inexpliqué de l’Univers
porte Vercors vers la science et l’inscrit sans conteste dans un matérialisme
méthodologique par la « méthode
Zadig » qu’il préconise comme base princeps de travail :
appel à la raison, propositions expérimentales, hypothèses soumises au tribunal
de la vérification scientifique, au risque de voir ses propres théories
philosophiques invalidées. Sa fable anthropologique est donc susceptible d’être
remise en cause, de façon salvatrice, par la méthode scientifique, qui a le
dernier mot par rapport aux conceptions philosophiques.
-
Ignorance de
son propre fonctionnement interne, autrement dit de son corps. L’auteur
de La Sédition humaine évoquait déjà
la fonction cérébrale, mais il ne s’appesantit pas sur le sujet dans cet
ouvrage-là. La Sédition humaine se
voulait une base générale à partir de laquelle Vercors reprit par la suite
certains points qu’il développa sous plusieurs éclairages, dans ses fictions
comme dans ses essais. Il développa
très peu ce sujet, si ce n’est en un court chapitre mettant en scène sous forme
métaphorique le commandant peu maître de son navire. L’écrivain revint sur
cette fable déclinant le questionnement du « Suis-je dans mon corps comme
un pilote dans son navire ? » à la fin de La
Puissance du jour, au moment justement où le héros Pierre Cange
saisit ce qu’est la « qualité d’homme », dans son roman Colères, et dans son ultime récit de 1991 Le Commandant du Prométhée.
Pensée élaborée, abstraction, langage
développé, loin de former le propre de l’homme, sont les conséquences de cette
rupture accompagnée d’une rébellion. Ils ne tracent pas de frontière avec
l’animal, car ils ne sont pas l’apanage de l’homme. Dès La Sédition humaine, Vercors récusa la définition du dictionnaire. L’homme y est en effet
décrit comme un être doué d’intelligence et de langage articulé. Vercors prouva
facilement que l’homme partage ces attributs avec les bêtes, même s’il les a
davantage développés pour « satisfaire
à d’autres besoins ». La mise en scène des tropis dans Les Animaux
dénaturés joue de ces brouillages hommes-animaux (les tropis ont un aspect
simiesque mais s’adonnent l’art, etc.)
afin de souligner que les critères habituellement dévolus à chacun sont
erronés.
2) Qu’est-ce qu’agir en homme ?
A cette fable
anthropologique, Vercors greffa un concept moral qui souligne son idéalisme, ne
serait-ce que parce que l’écrivain sépare radicalement nature et culture,
nature et civilisation. C’est le cœur de l’édifice vercorien, et c’est en cela
qu’il s’échappe hors des limites du matérialisme. Etre humain selon Vercors, c’est
aller à rebours de la nature, c’est adopter une morale contre la nature, d’abord
contre notre propre nature atavique.
Rappelons que
nous sommes plus ou moins hommes selon que nous nous sommes
ou non solidaires des autres hommes. La
notion de « qualité d’homme », comme son nom l’indique, se centre sur
l’homme composé de la dualité d’instincts et de raison. C’est pourquoi à chaque
fois que dans cette page j'évoquerai la nature, j'entendrai par ce
terme les instincts inscrits originellement chez l’homme, et non la nature en
tant que milieu. D’abord, la lutte pour gagner la « qualité d’homme »
a lieu en l’homme lui-même. Elle implique pour « ces hommes qui se
hissent à la force du cerveau hors de l’animalité » de se placer hors
de leur nature primitive, de s’élever au-dessus de leurs violentes pulsions par
l’exercice de la raison.
Dans La Sédition humaine comme dans Sens et non sens de l’Histoire, Vercors déclare en effet que
l’instinct, sans jamais disparaître, s’est amenuisé au profit de la raison.
Cependant, l’agressivité originelle est compensée par une inhibition chez
l’animal, que l’homme ne possède plus, un être capable d’une technologie
tournée autant vers la connaissance que vers la destruction. Il convient de se
souvenir que l’écrivain hérite de son double dessinateur qui peignait un homme
avec une nature mauvaise. Dans La Danse des vivants, les exemples abondent. Plutôt que de rupture philosophique entre Jean
Bruller et Vercors, il faut voir au contraire une continuité dans cette
conception de la nature humaine qui le rapproche de Hobbes. De même, Vercors a
beau dire qu’au fil du temps il s’est éloigné des idées kantiennes, il est
marqué par cet idéalisme, et ses correspondants le lui font remarquer à bon
escient.
III BILAN
PROVISOIRE: ENTRE MATERIALISME ET IDEALISME
.Dans les pages consacrées aux Chemins
de l’Etre, à Questions sur la vie à
messieurs les biologistes, à Ce que
je crois, à Colères, je
reviendrai sur l’oscillation constante de Vercors entre matérialisme et
idéalisme.
Vercors entre pleinement dans les cadres matérialistes par son
inscription de l’homme dans l’histoire naturelle, par sa réflexion sur la
pensée produit de la matière, par sa volonté de réfléchir sur le réel comme
matière hors de toute transcendance, par une démarche méthodologique fondée sur
la raison et la vérification expérimentale, par son explication du monde comme
horloge sans horloger dans une volonté immanentiste, par son atomisme épicurien et
diderotien.
Mais le cœur de sa pensée l’emmène vers un idéalisme certain. La grande
problématique de la séparation nature-culture le conduit vers :
-
un idéalisme
platonicien : la vie sur terre ne serait que l’ombre de la Vie ; l’idée
d’une connaissance infuse que l’homme doit reconquérir ; sa lecture à la
Hans Jonas de l’évolution qui place l’idée de l’homme et de toute chose déjà en
latence dans les atomes et prêt à s’actualiser au gré du hasard et d’un
anti-hasard.
-
un idéalisme
religieux par sa vision judéo-chrétienne de l’homme : la Faute de l’homme
qui, pourvu d’un cerveau frisé, se voit nu, se rebelle, donc est exilé hors de sa nature – de la
compréhension de son corps au point d’être dans une dualité corps-esprit – et
hors de la nature – il ne fait plus un avec la nature mais deux, contrairement
aux autres animaux ; ce dualisme qui moralise positivement l’esprit et
réprouve le corps ; et son corollaire sa peinture de la sexualité et sa
vision triangulaire de la femme au-delà de l’anecdote biographique (la femme vierge,
figure mariale débarrassée de tout caractère impur ; la femme maternelle monogame ;
la femme sensuelle qui se laisse aller à son animalité par sa polygamie, sur
laquelle il jette un regard réprobateur, sauf sur Sylva
qui n’est pas encore totalement humaine.
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