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Jean Bruller est né en 1902 à Paris, d’un père d’origine hongroise et d’une mère française. Après des études à l’Ecole Alsacienne à Paris de 1909 à 1920, il entre, après le baccalauréat,  à l’école Bréguet et obtient en 1922 un diplôme d’ingénieur. Mais il se détourne de cette voie pour le dessin, la gravure et l’illustration. Ainsi dès 1921, il commence à collaborer à des revues et en 1926, il publie son 1er album de dessins 21 Recettes pratiques de mort violente et accède à une certaine notoriété dans le domaine artistique (pour en savoir plus, consultez le tableau bibliographique de l’artiste).

La guerre bouleverse la conception du monde de ce pacifiste et lui fait abandonner la carrière de dessinateur pour celle d’écrivain. Très rapidement mis en contact avec des pionniers de la Résistance grâce à Pierre de Lescure, il décide avec lui de fonder une maison d’édition clandestine Les Editions de Minuit : elles prônent un refus non violent ainsi qu’une défense du patrimoine culturel national et donne l’exemple d’une résistance civile. En l’absence de Pierre de Lescure obligé de se cacher, il organise le réseau complexe de la fabrication avec l’aide notamment de Yvonne Paraf et de Paul Eluard. Le 20 février 1942 s’achève l’impression de la nouvelle Le Silence de la Mer, récit emblématique qui le rendra célèbre sous le pseudonyme de Vercors par admiration de ce massif montagneux d’ « une noblesse hautaine ». De 1942 à 1944, Les Editions de Minuit publient 27 ouvrages dont ceux, entre autres, de François Mauriac, d’Aragon ou d’Elsa Triolet. A la Libération, elles continuent d’exister contre le souhait initial de Vercors qui, cependant, en prend la direction jusqu’en 1948.

Devenu le symbole de la Résistance Intellectuelle, il parcourt de nombreux pays pour une série de conférences et il devient membre actif, puis président du Comité National des Ecrivains, fondé par Aragon et d’autres intellectuels résistants en zone sud. Chargé d’établir la « liste noire » des écrivains collaborateurs, il plaide pour la responsabilité de l’écrivain.

Compagnon de route des communistes, il n’hésite pourtant pas à émettre des réserves au sujet du Parti : il commence à s’en détacher lors du procès des dirigeants hongrois dont Rajk, puis surtout après la répression soviétique à Budapest en 1956. Il rompt alors définitivement et publie Pour prendre congé (P.P.C) dans lequel il raconte ses rapports conflictuels avec les communistes. Cette même année, il démissionne également de la présidence du CNE, n’acceptant pas l’intransigeance partisane d’Aragon et ne voulant plus jouer le rôle de la « potiche d’honneur ». Il s’éloigne de toute participation à la vie publique tout en  restant fidèle à ses idéaux en s’engageant contre la guerre d’Algérie et plus tard contre la guerre du Vietnam.

Contrairement aux idées reçues, le porte-parole de la Résistance cède de plus en plus la place au romancier : sa carrière d’écrivain s’enrichit d’une quarantaine d’œuvres très variées qui développent les préoccupations fondamentales de l’écrivain (pour en savoir plus, consultez le tableau bibliographique de l’écrivain). Après des récits de la guerre et de la Résistance,  Vercors s’interroge dès 1946 sur la spécificité de l’essence de l’homme : le héros des Armes de la Nuit (1946) a ainsi perdu sa qualité d’homme dans les camps de la mort et il la reconquiert progressivement dans La Puissance du Jour (1951) ; cette réflexion ontologique se poursuit aussi par le biais de contes philosophiques tels Les Animaux dénaturés (1952) et Sylva (1961). A partir de cette date, ses œuvres appliqueront davantage cette philosophie dans la réalité comme par exemple dans Sept Sentiers du désert (1972), récits qui « illustrent à leur manière la rébellion qui nous fait hommes » ou encore la trilogie Sur ce rivage (1958-1960), fiction sur la torture au moment même où il signe l’Appel des 121 réclamant le droit à l’insoumission pendant la guerre d’Algérie. Même son dernier roman Le Grenier d’Armor, publié après sa mort survenue en 1991, conserve ses thèmes de prédilection sous l’aspect plus léger du récit policier.

Une longue vie d’écrivain à découvrir… 

   

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