Les Chevaux du temps (1977)
L’analyse sera mise en ligne ultérieurement.
L’ouvrage Les Chevaux du Temps (1977) est décrit comme une récréation que s’accorde l’intellectuel engagé que l’on connaît. Dans un récit-cadre, plusieurs personnages sont chargés à tour de rôle de raconter une histoire, dans la longue lignée de la tradition littéraire.
Roman ou nouvelles ? La structure adoptée est ambiguë. Vercors plonge le lecteur dans des univers fantastiques à la manière de Gérard de Nerval ou d'Edgar Poe. Or, rappelons-nous que Jean Bruller avait illustré en 1929 le poème en prose Le Corbeau de cet auteur américain, et avait récidivé en 1942 avec les poèmes Silence, Ombre et L’Ile de la fée.
- Pour davantage d'informations, allez lire ma page Trois publications à titre confidentiel sous l'Occupation et mon article en ligne Quand le fantôme d'Edgar Poe plane sur l'oeuvre de Jean Bruller-Vercors
Pourquoi ce titre? Vercors rendit hommage à Jules Supervielle, comme il le confia à Jacques Chancel dans un entretien de 1977 largement consacré à la création de ce recueil de nouvelles:
Quand les chevaux du Temps s’arrêtent à ma porte
J’hésite un peu toujours à les regarder boire
Puisque c’est de mon sang qu’ils étanchent leur soif.
Ils tournent vers ma face un œil reconnaissant
Pendant que leurs longs traits m’emplissent de faiblesse
Et me laissent si las, si seul et décevant
Qu’une nuit passagère envahit mes paupières
Et qu’il me faut soudain refaire en moi des forces
Pour qu’un jour où viendrait l’attelage assoiffé
Je puisse encore vivre et les désaltérer.
- Allez également lire ce compte-rendu en ligne sur ce roman